Le gouvernement américain favorable à la poursuite du programme des cantines scolaires
Mis en œuvre depuis 2002 par l’ONG américaine Partenariat international pour le développement humain (IPHD) et le PAM (Programme alimentaire mondial), le programme d’assistance scolaire au Congo dont la fin était prévue pour cette année, est en passe d’être prolongé. La représentante du département américain de l’Agriculture (USDA), Erika Beltran, qui séjourne au Congo depuis quelques jours, a échangé le 11 mai avec le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, sur le programme des cantines scolaires, cofinancé par les gouvernements congolais et américain. Ce programme est exécuté chaque année pendant neuf mois. « Nous sommes venus pour évaluer et voir les possibilités d’une éventuelle poursuite du programme. Le gouvernement américain s’est engagé à prendre en charge jusqu’aujourd’hui plus de 30 000 enfants, et le Congo devrait tout faire pour couvrir tout le pays, mais actuellement il est à 40% », a expliqué Erika Beltran à la presse, espérant que ce programme s’étendra sur toute l’étendue du territoire national et se poursuivra pendant plusieurs années. Accompagnée du représentant résident de l’IPHD au Congo, Cristian Liviu Balan, la déléguée du gouvernement américain s’est, en- fin, dite satisfaite du niveau d’exécution du programme et de l’excellence des relations entre les deux gouvernements, à travers l’IPHD qui est un bon partenaire. Pour la bonne exécution du projet, il a été mis en place au niveau local, une cellule de suivi. Selon des spécialistes, l’impact réel des cantines scolaires sur le rendement est plus que visible à travers des indicateurs tels que : l’augmentation du taux de fréquentation ; la diminution du taux d’abandon pré- coce et l’augmentation du taux de réussite dans toutes les écoles bénéficiaires. Rappelons que le programme des cantines scolaires couvre actuellement 165 mille enfants dont 125 mille financés par le gouvernement congolais. En effet, de 2002 à 2011, ce programme a été entièrement financé par le gouvernement américain à hauteur de 125 millions de dollars, soit plus de 60 milliards FCFA. Le gouvernement congolais a pris le relais à partir de 2011 pour un financement atteignant près de 25 millions de dollars, soit 12 milliards de FCFA. L’année 2016 consacre la fin de la période de transition et le Congo devrait en prendre le témoin. La mission d’Erika Beltran intervient quelques semaines seulement après celle d’évaluation effectuée par l’expert de l’IPHD, Uli Locher, de nationalité canadienne.
Auteur: Parfait Wilfried Douniama
Source: Les Dépêches de Brazzaville