Evaluation des réfectoires au Congo

Un expert de l’IPHD en mission d’évaluation des réfectoires au Congo

En mission d’évaluation en terre congolaise, le Canadien Uli Locher a échangé récemment avec le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de la jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso, sur le programme de cantines scolaires qui est arrivé à son terme au Congo « C’est un projet qui a démarré depuis 2001, je viens faire l’évaluation de tout cela, nous allons voir ce qui a marché et ce qui n’a pas bien marché et déterminer le changement à apporter. Je crois que de deux côtés, nous sommes très intéressés pour le projet continu, la collaboration peut se poursuivre dans les cantines scolaires qui sont un grand besoin dans le pays », a expliqué Uli Locher à sa sortie d’audience, évoquant la nécessité d’élargir la coopération dans les domaines plus pédagogiques. L’expert de Partenariat international pour le développement humain (IPHD) a également rappelé que ce qu’il a trouvé au Congo dans le cadre des cantines scolaires est semblable à ce qui se fait en Guinée Bissau et dans plusieurs autres pays africains. « Les cantines scolaires fonctionnent dans de centaines d’écoles. Cela veut dire que la présence des cantines scolaires est un stimulant très fort ; les effectifs augmentent, c’est clair, même des enfants fréquentant dans d’autres écoles veulent venir s’inscrire dans les établissements où il y a des cantinesscolaires car cette politique ne couvre pas tout le pays », a poursuivi Uli Locher. Selon lui, si les cantines scolaires sont encourageantes, beaucoup d’efforts, cependant, restent à consentir dans le sens de la qualité de l’éducation et de l’instruction. Le ministre a exprimé son vœu de renforcer la qualité de l’école qui va de la qualité des bâtiments à la présence des latrines, de l’eau potable, de la formation des enseignants ainsi que de la disponibilité des manuels scolaires pour les enfants, a annoncé Uli Locher. Mis en œuvre dans le pays depuis 2001 par l’ONG américaine IPHD et le PAM (Programme alimentaire mondial), le programme des cantines scolaires, cofinancé par les gouvernements congolais et américains est arrivé à son terme. Il couvre actuellement 165 mille enfants dont 125 mille financés par le gouvernement congolais. En effet, de 2001 à 2011, ce programme a été entièrement financé par le gouvernement américain à hauteur de 125 millions de dollars, soit plus de 60 milliards FCFA. Le gouvernement congolais a pris le relais à partir de 2011 pour un financement atteignant près de 25 millions de dollars, soit 12 milliards de FCFA.

Auteur: Parfait Wilfried Douniama

Source: Les Depeches de Brazzaville